Moustiques et nuages menacants

Le jeudi 15 septembre 

Température : partiellement ensoleillé 

Trajet : San Vincente de la Barquera à Pendueles

Km :23.2 (39042 pas)

Comme il faisait très chaud dans notre chambre, nous décidons de dormir les fenêtres ouvertes. Les moustiques se sont payés toutes une traite. Janie a au moins une douzaine de piqûres dans le dos et moi, c'est sur les bras. Nous confirmons que ce ne sont pas des puces de lits, mais bien des moustiques européens ! Depuis le début de notre aventure, nous avons gardé les fenêtres ouvertes. Nous serons plus vigilants à l’avenir. Les moustiques sont peut-être moins recevant en Asturies qu’en Cantabrie.

Dès le départ, nous croisons des pèlerins qui vont dans le sens inverse du chemin. Nous les reconnaissons, car nous étions dans le même dortoir à Guëmes. La dame, à cause de son nerf sciatique et un genou, a de la difficulté à marcher. Ils terminent la marche dans 2 jours parce que c'est la fin des vacances. 

On leur indique la bonne direction. Même pas 100 mètres plus loin, ce sont eux qui nous ramènent à l'ordre. Nous suivions la mauvaise borne qui nous indiquait de tourner dans la bonne direction. Moral de cette histoire, donne et c’est possible que tu reçoives en retour. Savoir partager…

Aujourd’hui à la météo, c'est de la pluie. La durée de marche sera en fonction de la pluie. Pas vraiment intéressé à marcher sous la pluie. En plus d'être désagréable, ça augmente beaucoup le risque d’ampoules. Malgré les gros nuages gris, nous sommes chanceux jusqu’à la mi parcours. Arrivée en haut d’une côte (sic !), tout près de la ville de Colombes, la pluie débute. Nous avons le temps de se réfugier sous un auvent près d'un petit marché. Nous profitons de l'arrêt pour boire un jus d'orange et manger 2 yogourt chacun. Nous restons assis pendant une bonne heure. La pluie cesse enfin. Les nuages sont moins menaçants. 
 

Ce sera le seul épisode de pluie jusqu’à notre destination finale du jour : Pendueles. Autre petit village au milieu de nulle part.

L’auberge de pèlerin est fermée. L’hôtel de 8 places est pleine. Ça ne va pas bien. Finalement, nous trouvons une petite auberge sur une rue transversale. Notre chambre est un dortoir de 5 lits. Un couple de Français est arrivée. Nous les avons déjà croisés sur le chemin. Lui a 75 ans, elle 72. 

Aussitôt après s’être douché, nous allons au seul resto de la ville. Il y a de la pizza. En fait, ils n'ont que de la pizza. Nous en prenons une chacun avec une bière. Janie aime bien la « cervezas limon ».

Mis à part quelques ruines d'un vieux château brulé, il n'y a rien. Encore une fois, nous sommes tôt dans la chambre. 

Contrairement à mon cellulaire, le guide papier indique que nous avons parcouru 29 km. Voilà peut-être la raison pourquoi nos pieds sont un peu meurtris aujourd’hui.

Finalement un autre pèlerin va se joindre à nous. Plusieurs doivent être au village voisin. La nuit devrait être calme dans le dortoir, autant au niveau du bruit que des moustiques. 

Petit commentaire de Janie :

J’aimerais revenir sur le mot vacances. Sur le chemin, nous avons rencontré plusieurs personnes, qui sont en vacances. Imaginez-vous vos prochaines vacances les jambes allongées, non pas sur le sable avec un bon Pina Colada… Mais allongées avec 6 Band-Aid sur les orteils, une ampoule sur chaque talon. Votre linge n’est pas mouillé à cause de l’eau de la mer, mais il est autant salé, car vous avez sué votre vie grâce aux 5 montagnes que vous avez montées aujourd’hui. Vous échangez votre délicieux cocktail pour une boisson énergisante qui contient des hydrolithes. Et après une journée comme cela, on se dit que la vie est belle…