Le moral en prend un coup

Vendredi 30 septembre

Température : 15 degrés. Brumeux en Am. Éclaircies en PM

Trajet : A Fonsagrada - 0 Cádavo

Km : 24 YEAHHH

Ce matin, nous terminons le Nutella avec un bon café. Hourra, un pot en vitre de moins dans mon sac à dos.

La température est fraîche. Pas de pluie au programme. Néanmoins, étant en haute altitude, le risque reste élevé. GRRR, pluie en AM. Tout trempé encore une fois.
Tout au long de la journée, nous alternons entre les montées et les descentes. On dirait que le chemin ne veut pas se brancher. Restons-nous à 900 mètres ou à 600 mètres. Fais-toi une idée mon chemin. Arrête de jouer au yo-yo. Les ti-pèlerins commencent à en avoir leur claque.

Notre corps, plus spécialement nos jambes et nos bras (bâtons) sont très sollicités. Que dire de notre cœur, nos pulsations sont souvent dans le tapis. Mais toujours sous contrôle. Nous respectons nos limites. Notre moral commence à être ébranlé. Après plus de 6 jours dans des conditions difficiles, nos jambes ne répondent plus aussi facilement. Nous devons être plus attentifs, surtout lors des descentes. Roches, feuilles, racines, branches combinées à de gros dénivelé meublent les sentiers.

Après plus de 17 km, nous voyons notre premier restaurant ouvert. Pauvre Janie qui venait de faire son « pipi » en plein air. Nous mangeons une sorte de pâté froid au thon avec un café. Un peu sec le pâté. Du ketchup aurait été apprécié.

La suite de notre route a été à l'image des derniers jours. Montées, descentes et efforts soutenus.

Quasi arrivé à notre destination, durant une longue descente dans un chemin rocailleux, Janie se met à pleurer. Elle a trouvé la journée difficile. Moi aussi, je suis au bout du rouleau. Je la prends dans mes bras pour la réconforter. Ce chemin est vraiment une expérience de vie.

Encore, ce soir, notre chambre est

confortable. La douche et un peu de relaxation nous redonne de l'énergie. Notre capacité de récupération m'impressionne à chaque fois.

L'hôtel, abritant également un dortoir, possède aussi une cuisine pour les pèlerins. Ayant apprécié l'expérience d'hier, nous décidons encore de se préparer des pâtes. Au marché, nous achetons nos provisions pour le souper ainsi que pour le déjeuner de demain (pâtes, sauces, oignon, bagel, yogourt, fromage, chocolat et eau). 

Au retour vers l'hôtel, nous arrêtons au bar pour prendre une cerveza-limon.

Nous y rencontrons 6 pèlerins que nous croisons souvent lors des derniers jours. Un Américain, un Brésilien, 3 Espagnol et un ?. Il marche ensemble depuis Oviedo. Nous entamons une petite discussion.

Notre souper est encore une réussite. Nous accompagnons nos pâtes, d'un bon vin rouge. Probablement pas un grand cru. Le prix de la bouteille est de 1.95 €.  

La vie est belle.