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Le monde…. Pas à pas

Le monde…. Pas à pas

Commentaires, anecdotes, itinéraires, etc sur nos différents voyages


Enfin la Galice

Publié par Sylvain Theriault sur 2 Octobre 2022, 14:30pm

Jeudi 29 septembre
Température : 13 degrés, pluie
Trajet : Castro - A Fonsagrada
Km : 21

 

 
Déjeuner copieux dans notre splendide hôtel. L’hôtesse était là pour 7:30. Nous étions seuls pour déjeuner. La nuit a été réparatrice. Vive les chambres versus les dortoirs.
 
Début de la marche quotidienne avec un mélange de soleil et nuages. Le dénivelé est faible, la température est fraiche. Wow ! On se sent super bien et heureux.
À notre départ, l’hôtesse nous mentionne qu’aujourd’hui c’est « plano « jusqu’à A Fonsagrada. Bizarre, car le guide sur internet indique des pentes assez prononcées. Étant de la région, elle doit connaître le coin. On y croit ! Nous allons enfin vivre une journée agréable sur le Primitivo, du point A au point B.

 

Ça ne faisait pas 30 minutes que nous étions parties que la pluie se met à tomber. Le vent s’invite. Nos capes de pluie virevoltent d’un bord et de l’autre. C’est la joie dans mon cœur!!! Pour essayer de se garder au chaud et à l’abri, nous portons ; un t-shirt, un chandail chaud, un manteau Gore-Tex, une casquette et nos capes de pluies. Comble de malheur, le fameux point B est devancé de 20 km ! Nous entamons une montée de 2 grosses heures. « Méchant plano » ? En plus de recevoir des trompes d’eaux sur la tête, nous suons à grosses gouttes sous notre poncho et notre manteau en gore-tex. Nous voici encore une fois trempés.
Le gore-tex c'est bien pour une petite activité avec un effort faible. Lorsqu’il s’agit de montée des cols avec un sac à dos de 9 kg, c’est autre chose.
 
Arrivé à la hauteur des éoliennes, la pente change de côté. Débute maintenant la descente ! Ça fait 2 fois que nous passons tout près d’un champ d’éoliennes. De proche, c’est très gros c’est engin là. C’est aussi très haut.

 

En fin de matinée, nous entrons en Galice. HOURRA ! La borne indique 166.098 km pour rejoindre Santiago de Compostella. Encore 7-8 jours et nous y serons. Le premier bar du Primitivo en Galice est à quelques pas. Nous entrons. C’est tout petit. Nous retirons nos ponchos et nos sacs à dos dans le minuscule hall. Nous entrons dans le bar. Il y a seulement 2 petites tables. La musique de B.B King joue à tue-tête. À voir toutes les photos sur les murs, des partys mémorables ont eu lieu ici.

 

Le propriétaire, à l’aube de son 138 anniversaires, nous reçoit. Pauvre homme, il a les deux yeux au beurre noir et un carcan au cou. Après l’avoir vu ajouter du whisky dans son café, je soupçonne l'origine de ses blessures. Une marche manquée ou un cadre de porte. Nous commandons un café. Nous sommes de la qualité du Starbucks. Au moins ça réchauffe. Lors de notre départ, lui aussi mentionne que la suite de la route sera « plano, plano ». Ben oui ! Probablement aucun pèlerin n’est revenu lui dire qu’il est dans le champ. À moins que son œil au beurre noir soit le résultat d'un pèlerin qui est revenu. LOL!
Le reste de notre marche se passe,bien, mais sous la pluie. Pour terminer la journée en beauté, nous nous farcissons une montée d’au moins 250 mètres à l’entrée de A Fondagrasa. Chez nous, nous aurions installé un funiculaire, mais ici, c’est simplement une montée!
 
Faisant suite à une autre journée éreintante, Janie me demande ;
- Veux-tu bien me dire pourquoi on se « tape » de telles journées ?
- Sûrement parce que nous sommes des aventuriers.
- Quelle est notre motivation ?
- La satisfaction d’avoir réalisé quelque chose durant la journée. Avoir du plaisir, se surpasser.
 
Pour casser la routine de douche-lavage-resto, ce soir, nous décidons de faire notre repas à l’auberge. La plupart des auberges de pèlerins ont des cuisines. Nous cuisinons des pâtes. Succulents. À refaire.

 

 
Durant le reste de la soirée, nous planifions les itinéraires et les dodos des prochains jours. Dans 3 jours, nous arrivons à Lugo, donc à moins de 100 km de Santiago. Pour avoir droit à la Compostella, le marcheur doit prouver au moyen des tampons dans sa credential qu’il a parcouru les 100 derniers km. Plusieurs personnes ne font que ces 100 km pour avoir la Compostella. C'est la folie des tampons et la folie des couchers dans les auberges. Pour faire simple, en Galice, il n'est pas permis de réserver dans les albergues publics. Plusieurs personnes pour s'assurer d'avoir une place séjourné réservent dans les albergues privés, hôtel et motel. C'est pour cela qu'il est préférable de planifier les prochaines journées.


 

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