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Le monde…. Pas à pas

Le monde…. Pas à pas

Commentaires, anecdotes, itinéraires, etc sur nos différents voyages


Rien ne se perd….

Publié par Sylvain Theriault sur 29 Septembre 2022, 13:52pm

Mercredi 28 septembre
Température : 15 degrés. Brumeux en Am. Éclaircies en PM
Trajet : La Mésa - Castro
Km : 23

 

Bravo à nous deux, déjà un mois aujourd’hui que nous empruntons les Chemins de Compostelle.
 
Le défi de la journée sera selon les livres une descente inoubliable. Nous allons au niveau du barrage de Salime. Ce qui veut dire un dénivelé de plus de 700 mètres. Hier, le défi était d’atteindre le col le plus élevé du Camino. Aujourd’hui, c’est la descente la plus abrupte. Un beau contraste. Les mollets et les genoux sont très sollicités dans ce chemin. Moi qui ne suis pas à l’aise dans les hauteurs, je suis vraiment gâté.
 
La nuit que j’appréhendais difficile dans un dortoir de 18 personnes, c’est très bien passé. Soit les personnes étaient brûlées de la traversée du col, ou bien l’éducation en dortoir commence à être fructueux. Il y a eu un petit claquement de porte vers 5:30, qui a réveillé tout le monde, mais la nuit était quasi terminée.
 
Une petite bruine tombe ce matin. Nous enfilons notre poncho et partons. J’ai bien hâte de voir à quoi la descente va ressembler. Je me rappelle la descente du col, hier. C’était totalement débile. Si aujourd’hui, le guide mentionne que c’est la descente la plus abrupte, je crois que ce ne sera rien de moins qu'un saut en bungee. Cependant, avant de descente, nous devons monter. Ce n’est pas parce que nous sommes au milieu du ciel qu’il n’y a pas encore d’espace pour prendre un peu d’altitude. Qu’est-ce qu’il y a en haute altitude DES NUAGES et dans les nuages DE LA PLUIE. Méchante rincée ce matin. Avec le vent, le froid et la pluie, la journée ne peut pas mieux commencer. À 9 hrs, nous ressemblons à 2 canards ! Une fois bien trempé, s’amorce la descente, tant annoncée. Finalement, ce n’est pas si pire. Nous marchons sur une route pour les gros camions transportant des billots de bois. La pente est raide, mais ça n’a absolument rien à avoir avec la descente d’hier. La particularité de cette descente est que nous descendons en serpentin, cette très haute montagne. Ça prend un temps fou. Plus nous descendons, plus les paysages apparaissent devant nous. La pluie et le brouillard étant restés en haute altitude. Il n'y a que le vent pour nous rappeler que nous gelons. Au creux de la vallée, nous voyons la Rivière Navia et au plus loin le barrage.
 
Après quasiment 2 heures de descente, nous arrivons tout près du barrage. J’ai l’impression que mes orteils sont entrés dans mes pieds. Monter c’est difficile, mais descendre l'es tout autant.
 
Le barrage de Salime date des années 50. Bâtie en 1946, son utilisation a débuté en 1954. Ça explique son aspect vétuste. Janie s’amuse à prendre des belles photos, tandis que moi, je bats le record de vitesse pour le traverser. Je risque un regard en bas une seule fois pour faire plaisir à Janie. Les prochaines vues, je vais les regarder sur les photos.

 

Comme la citation d’Antoine Lavoisier « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme « Une fois la traversée du barrage terminée, nous voilà repartie dans une montée. Nous avons descendu 700 mètres, bien, voilà que nous remontons de 700 mètres. Ça doit être ainsi pour s’assurer d’avoir les mêmes vues de chaque côté. Je suis dans tous mes états, mais trop brulé pour chialer. Comment fait Janie pour marcher si paisiblement. Elle doit s'être mis des bouchons dans les oreilles pour ne pas m’entendre.
 
Une fois revenue dans la stratosphère, nous arrivons au village de Grandas de Salime. Il est seulement 13 hrs. Le temps a dû s’arrêter, ou bien, nous marchons rapidement. N’en n’ayant pas eu assez, nous décidons de nous rendre au prochain village. C’est uniquement à 5 km (soit 1 hr 1/4 de plus). Ayant une journée initialement prévue demain de 28 km, ces 5 km vont faire une bonne différence. C'est une heure de moins de marche. D’autant plus que les prévisions météorologiques annoncent une grosse journées de pluie. ENCORE !
 
Nous avons fait un bon choix. La marche a bien été et nous avons eu la plus belle chambre depuis notre départ. Après notre bel appartement de Pola de Siero, je ne croyais pas trouver plus joli. C’est une vieille forgerie que le propriétaire a rénovée. Tout est en pierres et en céramiques rouge vif. C’est splendide.

 

 
Nous mangeons dans l’auberge de ce tout petit hameau. Il y a seulement 5-6 maisons, une vingtaine d’habitants, 50 vaches, 8 poules et 2 chiens. euh ! un chien. Durant la soirée le petit chien, c'est fait manger par ? Ça grognait fort. Nous avons entendu l'attaque et puis plus rien. Dommage.


 

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